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La diagonale des fous sur l'île de la Réunion, les 17 au 20 Octobre 2013

Avant le départ, on fera la connaissance de 4 autres coureurs. A la fin du repas, on se dirige à pieds vers le lieu officiel de l’organisation, dans une ambiance de fête, musique, les stands, il est difficile de se frayer un chemin. On quitte Baptiste, il rejoint les coureurs. On ne le reverra qu’à Cilaos. Nous on attendra le départ de 23h sur le bord de la route. à 22h45, tous les coureurs sont regroupés sur cette voie, puis départ avec feu d’artifice. Une fois que  les coureurs ont déserté l’avenue, le boulevard, on retourne vers le camping-car et on prend la route direction Cilaos, la mare aux joncs, point de croisement où Baptiste pense que l’on pourra se rencontrer et lui dormir si nécessaire.

On se promène sur la crête à la recherche du point de ravitaillement, on nous dit 15 min on mettra 45 min autant pour le retour toujours plus ou moins mouillé par certains arbres qui retiennent l’eau ou dans la brume. Sa mère reconnaîtra Kilian Jornet, entouré de son staff et qui blessé, accompagne sa femme, mais on n’a pas la présence d’esprit de faire une photo, mais cela aurait été possible, dommage !
On décide de redescendre, on reviendra plus tard. Vers 19h on essayait de dîner, coup de fil de Baptiste je pourrai être là dans 2h, branle bas de combat, on arrête tout, on prend les lampes frontales et le sac de Baptiste, on ferme et on reprend la navette. Arrivés en haut on patiente, puis vers 21h on voit arriver Baptiste, fatigué, éreinté, il s’assoit sur la roche prend de son sac que nous avions avec nous, ce dont il a besoin. Problème de lampe frontale, accus contre piles, il prend la lampe de sa mère, un coup d’eau pétillante puis il repart vers le point de ravitaillement que nous avions visité l’après midi.
On redescend dans la nuit avec ma lampe, on attend à l'intérieur que la navette reparte, à ce moment la radio est à tu tête, le premier arrive au stade de la ravine à St Denis soit environ 24h depuis le départ.Baptiste téléphone,  il veut que l’on achète des piles. On retrouve le camping-car, pour ne pas être bloqué par une voiture qui se mettait devant nous on est contraint de se déplacer rapidement, enlever les cales, fermer le gaz ouvrir l’électricité du frigidaire fermer la trappe du toit. On quitte la forêt et on se dirige vers la Possession, on reprend la nationale à St Paul, on trouve une station d’essence on achète les piles je me dis que cela ne sera pas utile car le jour va se lever mais il l’a demandé.

Arrivés à la Possession on se gare près de la mairie et de l’église, le ravitaillement est derrière, dans une école. L’ambiance est chaude au début pour l’accueil des coureurs, encouragements chants, pour les 30 à 40 premiers puis au cours de la nuit les gens s’en vont et on se retrouve avec quelques uns seulement.

Samedi 19 octobre - Toujours à Possession, on voit des coureurs profitant de la pause pour se faire masser les pieds par leur équipe au pied de l’arbre, notre staff se trouve face à cela un peu petit. Durant l’attente de son arrivée on arpente les lieux certains dorment allongés autour d’une place, je m’enquière auprès d’un jeune organisateur de connaître la situation. Il m’explique et il me dira d’ailleurs plus tard comment se rendre à Colorado. Baptiste arrive vers 6h15, sa mère l’accompagne car elle s’était rendue à sa rencontre. Une fois passé et rapidement restauré Baptiste se dirige vers St Denis lieu de l’arrivée et la fin de notre calvaire et de son périple. On retrouve le camping-car, moi, somnolent sur la chaise je me dis d’abord incapable de conduire puis chemin faisant l’énergie revenant, on le fait. La montée de cette montagne est interminable et les pentes paraissent abruptes, on stationne dans le parc de loisirs du Colorado, on visite le ravitaillement, on a encore le temps, j’explore, nous déjeunons sur les bancs à l’abri des arbres dans ce parc qui domine la ville. Puis un des bénévoles passant par là je lui demande à quel nombre en sommes nous il me dit 50 alors je dis à sa mère de se rendre rapidement car Baptiste devrait être bientôt là en effet à quelques secondes près elle le ratait, « c’est mon fils….. ». Puis redescente vers le stade de St Denis, il ne faut pas perdre de temps. Je dépose sa mère à l’entrée du stade moi je dois garer l’engin plus loin là où je trouverai une place. Echanges avec la police locale, on me confirme que je ne suis pas physionomiste car je n’étais pas capable de reconnaître le même policier avec ou sans képi, donc je ne pouvais pas être dans la police.
En remontant à pied je reviens au dit, stade juste ...

au moment de l’apparition de Baptiste on pénètre ensemble sur la piste et nous parcourrons les 100 derniers mètres toujours ensemble et à ses côtés,

à 10h30, il est pointé en 35h09 minutes, 57 ième ou 54 ième masculin.

C’est le moment de détente….
Je fais des allers retours pour chercher serviette de bains et vêtements pour se changer. Des enfants m’ayant vu plusieurs fois s’interroge de mes passages, je leurs dis que mon fils a fait la course et je leur montre le brassard. Baptiste se douche etc….

Fin de la course le voyage sur l'île de la Réunion commence..........